Chetan raconte la boucle de la Marne entre bénévoles

23 juin 2021

L’équipe Cocyclette au départ de Porte Dorée

Parce que les bénévoles Cocyclette font aussi du vélo entre eux, voici le récit de Chetan sur une de nos aventures de cyclotourisme. 

 

Le tour de la Marne entre bénévoles Cocyclette

 

 C’est par une fraîche matinée avec des températures comprises entre 8 et 10°C que je suis parti pour ma toute première rencontre avec Cocyclette. Le point de rendez-vous était à environ 10 km de mon domicile. L’idée d’un aller-retour de 20 km en plus de la balade en groupe allait faire de cette journée mon plus long trajet par velo – j’étais donc enthousiaste mais aussi un peu nerveux. Il y a quelque chose dans la densité et le rythme qui rend l’expérience de cette ville à vélo très riche. De plus, c’est toujours un bon sujet de conversation de se vanter qu’on puisse braver le carrefour de l’Etoile à vélo.

 

J’ai commencé mon trajet par les Champs-Elysées, la Place de la Concorde et le Louvre. Les berges de la Seine étaient bondées d’une myriade de familles, de marcheurs, de joggeurs, ce qui rendait la progression lente, mais au fur et à mesure que je passais l’Île de la Cité, la foule s’amincissait et j’étais en mesure de bien progresser. La ligne d’horizon changeait également, et il semblait que le décor Haussmannien laissait finalement place à une esthétique plus moderne. Sans surprise j’avais surestimé mon temps de trajet et disposais d’ une heure d’avance sur le programme. J’en ai profité pour recharger mon téléphone , de m’hydrater et de m’étirer un peu, ne sachant pas à quel point le trajet en groupe allait être intense.

 

Revenons un peu en arrière  sur ma rencontre avec Cocyclette. C’est en fait la merveilleuse et dynamique Armelle Perben d’Absolutely French qui m’a suggéré de m’engager dans une association de mon choix en m’inscrivant via le site Je m’engage. Une inscription rapide et un e-mail plus tard, j’étais au téléphone avec Emilie, expliquant du mieux que je pouvais, dans un français hésitant et approximatif, mon intention. Emilie a été très patiente, m’a expliqué les buts et les objectifs de l’association et, une minute plus tard, m’avait déjà ajouté à la communauté Whatsapp et envoyé les instructions pour ma toute première « balade ».

J’étais donc à Porte Dorée dans l’est parisien, alors que les participants commençaient à arriver les uns après les autres. Je me suis dirigé vers un groupe de cyclistes et leur ai demandé s’ils faisaient partie deCocyclette et c’est ainsi que j’ai rencontré Olivier, Virgile et Jon. Quelques minutes plus tard, le groupe s’était agrandi se composant d’une quinzaine de personnes, avec des nouveaux visages qui apparaissaient toutes les deux minutes. En tant que marin pratiquant avec une certaine disposition technique, j’ai apprécié la grande variété de vélos – des modèles de course Peugeot classiques aux lignes fines, des vélos urbains plus contemporains, des gravelbikes de tourisme à l’allure robuste et même un Velib occasionnel ; une véritable démonstration de l’esprit parisien où, peu importe l’équipement, vous pouvez vous rattraper avec suffisamment de cran.

 

Et Ainsi commença ma première ballade, ma première expérience au Bois de Vincennes et mon premier aperçu du vélodrome qui fut le lieu des Jeux Olympiques de 1900. Le groupe avança, mené par la pilote du jour, Pauline, l’une des cyclistes les plus accomplies, qui impose un rythme facile. L’itinéraire choisi nous a fait passer par le Bois de Vincennes et autour des bords de Marne avec un bref arrêt pour une collation à mi-chemin. Le parcours s’est terminé dans la pureradition française par un apérodans un parc . Une excellente occasion de rencontrer les autres participants et de nouer des liens notamment avec Nailah et Gabriel, le co-fondateur de la Cocyclette.

Trace de la balade autour de la boucle de la Marne au sud-Est de Paris 

Mais ce récit ne serait pas complet sans mentionner le mot qui, à contrecœur, est devenu partie intégrante de la vie parisienne au cours de l’année écoulée : le couvre-feu. Il est devenu évident que les 10 km de retour à la maison ne se feront pas le couvre-feu imposé à19 heures. Heureusement, Jon est venu à la rescousse. Il se trouve qu’il habite à quelques rues de chez moi et m’a assuré qu’il connaissait toutes les routes secondaires où il n’y avait pas de contrôles de police. Ce que Jon a omis de préciser c’est qu’il envisageait de faire un sprint à travers l’arrière de Paris, en montant et en descendant la butte Montmartre. J’ai fait de mon mieux pour rester avec le petit groupe de Christophe, Jon et Pauline sur le chemin du retour. Les pentes étaient exigeantes et ce sont les feux de signalisation qui sont venus à mon secours, me permettant de rattraper ces trois machines à vélo, qui étaient clairement dans leur élément dans les montées. 40 minutes et 11 km plus tard, Jon m’a déposé chez moi pour rejoindre son chez-lui

En résumé, un voyage de 47 km aller-retour, une brève chute réparée par l’expert Christophe (il faut faire attention aux joints entre le trottoir et la piste cyclable à toutes les déviations) et une amende de 135 € évitée pour être sorti après le couvre-feu. C’est bien mieux que Netflix et Deliveroo pour un plan de week-end !

Merci Cocyclette !